vendredi 24 décembre 2010

Noël en tongs, Pâques en sarong








Grande première pour moi que de passer Noël au soleil. Et je peux vous assurer que l'impression n'est pas désagréable. Surtout quand on est dans une ville comme Hoi An (à peu près au centre du Vietnam, sur la côte est). Et puis, pour l'occasion, le père Noël est venu me rendre visite. Dans sa hotte, il a trouvé un copain, Philippe, avec qui j'ai passé quelques jours à Hoi An. Sympa. J'ai aussi croisé ces cyclos avec qui j'ai passé un moment à évoquer nos expériences de voyage.






Ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco, elle le mérite largement, selon les critères de Delphine, experte en la matière. Pour vous, j'ai tenté de vous en brosser un tableau fidèle. La ville est particulièrement photogénique. Et le soleil la met encore plus à son avantage.








A l'heure où la neige recouvre une grande partie du territoire français, les polémiques concernant le réchauffement climatique reprennent de la vigueur. Comment ça, il neige en hiver. Auprès de qui va-t-on bien pouvoir porter plainte pour ce phénomène (naturel) extraordinaire. Eh oui, quelquefois, il fait froid voire très froid en hiver. Et même, parfois, il neige plusieurs jours de suite ! Délirant. Enfin, pour ce que j'en dis, moi ; j'ai beau jeu de me gausser quand je me dore la pilule. Enfin, façon de parler, car je n'ai même pas mis les pieds sur la plage qui doit se trouver à quelques kilomètres d'ici. J'entretiens savamment mon bronzage de cycliste.

Pour en revenir à Hoi An, la voici sous son profil nuit.







Avec de multiples éclairages au bord de la rivière. L'effet est magique.




Ancien port de commerce actif aux XVI et XVIIe siècles, Hoi An regorge de monuments architecturaux préservés tels que des pagodes, maisons de culte, habitations, temples, ponts...












Et chose essentielle, qui n'est pas le moindre de ses atouts : on y mange bien. Jusqu'alors j'étais déçue en termes de gastronomie vietnamienne. C'est avec délice que je découvre les spécialités de Hoi An, mais aussi des viennoiseries (qui ont moins à voir avec les spécialités locales), comme les croissants, pains au chocolat, pains divers et variés. Mes petits déjeûners sont dans le genre gargantuesques. Ma période de convalescence est bien difficile à mener!

Avant d'arriver dans ce lieu idyllique, j'ai traversé ce qu'on appelle la baie d'Along terrestre.



Où mes potes buffles n'ont pas manqué de me saluer.








En cette période de l'année les rizières sont préparées pour y planter le riz.







Les paysages sont loin d'être toujours plaisants à regarder. Et la platitude du terrain peut devenir monotone.



Ayant mal à l'épaule, j'ai pris le train entre Ninh Binh et Danang (ville à proximité de Hoi An). Mais les 15 heures de train sur des "sièges durs" (il n'y avait plus de couchette) n'ont pas beaucoup calmé ma douleur.

samedi 18 décembre 2010

Hanoï sous la pluie

Avant de quitter le nord, je voulais faire un court passage à Hanoï ("ville au-delà du fleuve", en vietnamien), que j'avais déjà visitée il y a quelques années. Le temps n'avait pas été des plus cléments. Il en va de même en ce moment. L'hiver est particulièrement pluvieux dans le coin. Quelques rares photos de la capitale (j'étais peu inspirée et mon appareil photo était en panne de batterie).
Située sur le delta du fleuve rouge, la capitale vietnamienne compte plus de trois millions d'habitants, mais n'est pas la plus grande ville du pays. Hô-Chi-Minh (au sud, ex-Saigon) la dépasse largement, avec plus de 7,5millions d'hommes.
Le centre de Hanoï s'articule autour d'un lac (Hoan Tien) où de nombreux Vietnamiens pratiquent une activité sportive.







J'ai profité du temps pluvieux qu'il faisait pour aller voir un spectacle de marionnettes sur l'eau et visiter le temple de la littérature.



Mais j'ai aussi bravé les intempéries et les dangers de la circulation pour flâner dans la ville.










Ensuite, j'ai contourné Hanoï, pour entamer ma descente vers le sud à la recherche du soleil. J'en ai marre de la grisaille. Quitte à être à l'autre bout du monde, autant en profiter pour avoir un temps agréable.
Toutefois, le plat semble moins me convenir que le dénivelé des montagnes. J'ai quelques problèmes à l'épaule, j'ai du mal à bouger le bras gauche (mon bulletin de santé établi par moi-même diagnostique une tendinite).

Je vous avais prévenu que je ne vous épargnerai rien de ce qui me concerne. Enfin presque. La nuit dernière j'ai rêvé que je jouais au squash avec ma soeur : résultat, j'ai dû taper trop fort dans la balle. Peut-être vais-je être contrainte de faire une pause pour les fêtes!

Cherchez le père Noël




En tout cas, ici, le vélo a encore de beaux jours.



Ridicule mes problèmes de tendinite. Quand je serai livreuse au Vietnam, je ne pourrais pas faire valoir mes problèmes de santé pour m'arrêter. Les Vietnamiens sont des travailleurs acharnés. Ils ne connaissent ni week-end ni jours fériés.











Pour l'instant, je suivrai plutôt l'exemple de ces messieurs.






Et certains me reconnaissent déjà comme l'un des leurs.



L'admission dans la communauté des cyclistes se pratique très tôt.






Autre signe d'appartenance à la nation vietnamienne. Lui aussi s'acquiert dès la plus tendre enfance.



Eh oui, dehors aussi, ça se balaie, Mesdames.



Il existe des distractions, enfin, surtout réservées aux hommes.





En attendant de pouvoir me servir normalement de mon bras gauche, je peux toujours trinquer du droit! Alors, à la bonne vôtre. Et bonnes vacances.

vendredi 10 décembre 2010

Good morning Vietnam






Je poursuis sur ma lancée comme je dispose d'Internet, je complète la présentation du Vietnam.

La différence d'ambiance entre le Laos et le Vietnam n'est pas sensible que par le type de revêtement de la route. Les comportements, les habitudes, les façons de faire sont très différents de ce qui se fait au Laos.
Ainsi, l'exubérance des Vietnamiens tranche avec la nonchalance des Laotiens. Un proverbe dit que : « Les Vietnamiens font pousser le riz, que les Cambodgiens le regardent pousser quand les Laotiens l'écoutent pousser » : Autant que mon statut de touriste me permette d'en juger, je ne suis pas loin de croire qu'il possède une certaine réalité.

En tout cas, les Vietnamiens sont des travailleurs forcenés : matin, midi, soir, week-end et jours fériés... Je n'ai pas encore vu quand ils s'arrêtaient.
Cette hyperactivité se traduit sur les routes. Non pas qu'il y ait tellement plus de voitures, mais les deux-roues sont partout présents, et le plus souvent chargés, voire très, très chargés. Mon chargement est ridicule en comparaison de ce que j'ai pu voir.








Les vélos (peu nombreux au Laos, inexistants en Thaïlande) sont partout. Les scooters plus encore. Ce qui donne lieu à des encombrements.







Sur les marchés débordant d'actvité, c'est un tohu bohu indescriptible. Les Vietnamiens ne descendent pas de leur scooter pour faire leurs achats. Mais c'est passionnant, j'adore.






Le traditionnel chapeau conique est encore souvent porté.







Le port du casque est globalement respecté, avec des variantes locales selon l'ethnie à laquelle on appartient. On peut aussi vaquer à ses occupations sans l'enlever. Pourtant, il est quelquefois peu compatible avec les coiffes locales.









Dans les montagnes où je suis (à environ 500 kilomètres au nord-ouest de Hanoi), les minorités ethniques sont fortement représentées. Elles se caractérisent par une tenue particulière, notamment des coiffures ou chapeaux (foulards) spécifiques.











Les femmes notamment se rendent quotidiennement sur les marchés pour y vendre leurs produits. Comme au Laos, elles sont présentes dans tous les domaines d'activités. Il semblerait qu'elles décident de beaucoup de choses. Il n'y a qu'un endroit où je ne les ai pas vues : c'est au volant d'une voiture.




Elles restent toujours élégantes malgré des tenues peu compatibles avec leur activité. Un peu comme moi...



Les buffles sont ici conduits par une femme.







Travail du coton avec bêbê dans le dos




Le scooter est le véhicule familial par excellence. Le moyen de locomotion le plus utilisé.





Un matin, avant de m'envoler vers de nouvelles cimes.






Réunion au sommet



Takaya suscite beaucoup l'attention.








Paysage de rizières en terrasses. Très rapidement, elles disparaîtront de ma vue.






Il y a aussi de grands moments de solitude, où l'on n'y voit plus rien.







Mais ils ne durent jamais longtemps, le moral revient vite. Depuis deux jours, je suis dans la même ville. Je passe mes journées dans un café wi-fi, où ces jeunes gens m'ont bien accueillie.



En outre,les commentaires que je reçois des élèves de Beaulieu-les-Loches et d'Alfortville me font toujours plaisir, et me boostent pour poursuivre mon chemin. Merci à Alexia, qui brave tous les défis informatiques pour maintenir un contact assidu et à Eleonore pour le travail qu'elle organise avec sa classe.

Sans oublier tous les autres qui me postent régulièrement des messages ou des mails. J'ai toujours hâte après un moment passé sans connexion à prendre connaissance de vos réactions.

A Charline et Lucie, la culture principale que j'ai retrouvé dans les trois pays traversés (Thaïlande, Laos, Vietnam) : le riz. Il a été récolté récemment; Le plus souvent, les rizières sont en train d'être labourées (à la main ou, le plus souvent, par des buffles). Ces petites bêtes que Gaëtan apprécie. Je t'enteverrai d'autres photos.

Marion : Je parle anglais avec les touristes, mais peu de Vietnamiens le parlent. Peut-être y en aura plus dans les villes. En ce moment je suis dans des endroits isolés (les montagnes).
Le décalage avec la France est de 6 heures (en plus).

Invitation eau voyage

Depuis que l'idée a germé, un temps certain s'est écoulé. Eh oui, déjà deux ans que le projet de départ ne me quitte pas. Enfin presque. Certes, il a pris le temps de revêtir toutes les formes possibles et imaginables. Pourtant, quand il a émergé de mon esprit embrouillé, je me suis imaginé que c'était l'idée du siècle. Que personne auparavant n'avait pu concevoir quelque chose d'approchant. Modeste que je suis…
Dès que je me suis penché sur la question pour préciser l'étincelle de départ, je me suis rendu compte qu'à peu près tout avait déjà été envisagé et accompli, le plus souvent, superbement. Alors, retour au point zéro? Point du tout.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'envie n'est pas seulement de voyager. Même si le voyage m'attire irrésistiblement, je désire le vivre différemment, et donc le construire aussi autrement. C'est ce que je m'efforce de réaliser depuis… quelque temps.