samedi 9 juillet 2011

Vacances chinoises !


Je reprends la main sur le blog après plusieurs mois de "vacances"






Des photos de Delphine en veux-tu en voilà



Vous n'y croyiez plus, eh bien, moi non plus. Pourtant j'ai survécu à la Chine (malgré mes réticences initiales), et plutôt bien, en dépit de moments difficiles. Je vais maintenant devoir me poser quelque temps à Bishkek (Kirghistan) pour tenter de combler tout ce retard.

Après avoir roulé plusieurs mois durant en Asie du sud-est, seule, mon entrée en Chine a été marquée par une succession de rencontres qui m'ont permis de remettre les pieds au pédalier dans la bonne humeur. Je suis obligée de dire ça, car mes coaches (nombreux) suivent attentivement ma progression, et je ne peux pas raconter n'importe quoi, ils censurent mes propos.

L'expérience chinoise a été riche d'enseignements, et je ne regrette pas d'avoir circonscrit mon parcours à deux provinces, déjà immenses : le Yunnan et le Sichuan. Toutes deux montagneuses. La première, parcourue en compagnie de Nathalie et Michel, m'a permis de rejoindre Shangri-La. De là les cimes de la province autonome du Tibet m'étaient ouvertes. Mes compagnons de voyage se sont alors succédé pendant presque un mois (Nicolas, Arnaud, Corina, Philippe, John...). Voyageant sur la Tibet Highway, j'ai rejoint Chengdu pour m'y poser quelque temps. Cette autoroute, qui n'en a aucunement les attributs (c'est le plus souvent une piste en mauvais état), est très empruntée par des cyclos à la recherche de dénivelé.



Mes compagnons de voyage préférés. Au niveau de la pilosité, je m'en rapproche de plus en plus au fur et à mesure de mon voyage.




Mon arrivée (en avril) sur le sol chinois en compagnie d'un Chinois de Malaisie. Nous nous sommes vite perdus de vue.




J'ai d'abord apprécié de retrouver l'ambiance des marchés, surtout dans le Yunnan, riche région agricole. Les Chinois sont aussi des commerçants hors pair. A la différence du Vietnam, où j'ai beaucoup fréquenté les marchés locaux, on peut se balader plus tranquillement dans les allées, sans crainte de rencontrer des deux-roues.






Position traditionnelle accroupie régulièrement adoptée par les Chinois, que nous, Occidentaux, n'arrivons à tenir que quelques minutes. Je me suis longuement entraînée, en vain. Mon postérieur m'attire irrésistiblement vers le sol.



Le kitsch à la chinoise

Décoration urbaine typique, un subtil mélange des genres. Nos codes culturels diffèrent radicalement.




Comment redorer le blason des symboles communistes. Les travailleurs sont souvent mis en valeur dans les sculptures. Ils sont partout à l'ouvrage. En la matière, les Français ont piètre réputation...




En Chine, c'est un peu Noël tous les jours, même si la hotte est loin d'être remplie de cadeaux, elle est en tout cas toujours chargée. Un peu à l'image de mes sacoches derrière lesquelles on me voit à peine.








La Chine est décidément un vaste chantier, jusque dans ses coins les plus reculés. On a parfois l'impression qu'une invasion est attendue. Des villes nouvellement construites surgissent de nulle part. Elles sont visiblement vides d'habitants. Peut-être débarqueront-ils un jour !

En accéléré, un aperçu des paysages traversés

Les rizières en terrasses de Yuanyang.

A mon arrivée dans la ville, je doutais de pouvoir les apercevoir. Pourtant, le lendemain, devant mes yeux écarquillés surgissent les fameuses rizières : un spectacle à ne pas manquer. Sans commentaire, je manque de superlatifs pour les décrire.









A partir de là, je reprends la route en compagnie de Nathalie (www.migrationsenbent.fr) et de son vélo couché qui attire tous les regards. Nous rejoindrons ensemble Michel, à Dali, parti faire l'acquisition d'un nouveau vélo.











Ne pensez pas que je ne fasse rien depuis des mois. A notre façon, nous participons aussi aux travaux agricoles.








Ce ne sont pas des vacances de tout repos







Les bivouacs sont fatigants. On ne se repose jamais. Voyez la tête que nous avons le matin. Et pourtant, j'ai soigneusement choisi les photos.

Vue sur mes cernes (non, je n'étais pas malade ni fatiguée), et, accessoirement, sur les toits de Lijiang.




Mais de temps en temps, j'abandonne mon vélo pour jouer à la parfaite touriste. Convainquant, n'est-ce pas ! Non, je n'ai pas rétréci, c'est simplement une illusion d'optique !



En toute situation,y compris lorsqu'il fait froid, je reste coquette...



Cherchez l'erreur






Quelques éléments de la culture tibétaine qui m'a accompagnée sur la route du Sichuan.































Shangri-La, haut lieu de la culture cyclopédique. La grande famille des cyclos s'est donné rendez-vous ici pour affronter ensemble les sommets. Si pour certains, cela ressemble à une promenade de santé, ce n'est pas mon cas. Mais j'ai déjà eu l'occasion de vous parler des multiples passages de cols.

Aperçu en photos.
Ce n'était que le début, j'étais encore fraîche.



un peu moins










Des compagnons de route qui m'ont soutenue pendant les ascensions difficiles.








Une autre Chine, l'Asie centrale se profile à l'horizon

Mon troisième mois chinois m'a peu vue sur les routes. J'ai rejoint en train (50 heures) la province du Xinjiang pour buller à Urumqi, puis à Kashgar (une broutille : 24 heures). Une tentative pour reprendre le vélo a échoué. Je suis vite revenue à mon point de départ pour régler des problèmes techniques hors de mes compétences (au demeurant, ultra limitées).

Invitation eau voyage

Depuis que l'idée a germé, un temps certain s'est écoulé. Eh oui, déjà deux ans que le projet de départ ne me quitte pas. Enfin presque. Certes, il a pris le temps de revêtir toutes les formes possibles et imaginables. Pourtant, quand il a émergé de mon esprit embrouillé, je me suis imaginé que c'était l'idée du siècle. Que personne auparavant n'avait pu concevoir quelque chose d'approchant. Modeste que je suis…
Dès que je me suis penché sur la question pour préciser l'étincelle de départ, je me suis rendu compte qu'à peu près tout avait déjà été envisagé et accompli, le plus souvent, superbement. Alors, retour au point zéro? Point du tout.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'envie n'est pas seulement de voyager. Même si le voyage m'attire irrésistiblement, je désire le vivre différemment, et donc le construire aussi autrement. C'est ce que je m'efforce de réaliser depuis… quelque temps.