
Je sais que ce jeu de mot (tiré par les cheveux, je vous l'accorde) ne sera pas du goût de certains. Vous l'aurez oublié quand je serai de retour. Eh oui, je continue à me sentir bien au Cambodge. J'en ai profité pour jouer les prolongations.
Sur les traces des moines
Plus qu'au Vietnam ou au Laos, je croise des moines qui partent chercher leur pitance du jour. En fait tous les matins, très tôt, ils sont amenés à mendier leur nourriture auprès de la population locale. A deux, ou en groupe.
En ordre serré



Ou dispersé

Les nonnes sont moins présentes (ou moins visibles), mais j'en croise tout de même régulièrement, le plus souvent seules. Celle-ci était d'une énergie peu commune et tenait absolument à ce que je photographie quelque chose ; je n'ai jamais compris quoi précisément. Elle insistait particulièrement sur la photo, comme si c'était elle. J'ai eu beau regarder de près, je n'y ai pas vu de ressemblance...
Quoi de mieux qu'une sieste sous l'oeil vigilant de Bouddha
Pourquoi d'ailleurs serait-il le seul à pouvoir se le permettre !

Il y en a d'autres qui se les accordent facilement alors que d'autres travaillent. Toujours un peu les mêmes, bizarrement. Je ne fais encore une fois que constater. Loin de moi l'idée d'en tirer des conclusions hâtives.

Dans le camp de ceux qui travaillent pas mal.


Je suis surprise par le nombre de pagodes en construction. Comme me le confiait récemment un Cambodgien, il serait souhaitable que les efforts financiers portent davantage sur les écoles, pour améliorer l'éducation, qui manque cruellement de moyens.
Cependant, je suis tout de même sur la route du Laos (épisode 2, au sud du pays cette fois). Difficile de suivre mes pérégrinations, quand on n'a pas forcément la géographie des pays que je traverse en tête.
Depuis le site d'Angkor (Siem Reap), je suis allée vers l'est, pour rejoindre les villes de Kompong Thom et Kompong Cham, où j'ai retrouvé le Mékong. Je rappelle pour ceux qui l'auraient oublié qu'au départ, je comptais suivre le fleuve Mékong, et non pas un ami de passage baptisé Mékong. A partir de là, je longe ses rives jusqu'à la frontière laotienne, traversant une ville nommée Kratie, puis Stung Treng.
Les routes que j'emprunte actuellement font partie du réseau secondaire, mais pour relier les villes entre elles, mes étapes sont assez longues : entre 120 et 150 kilomètres. Je peine sur la fin des étapes, surtout quand les routes deviennent pistes (poussièreuses), et que les 4x4 (nombreux) ne se donnent surtout pas la peine de ralentir.
C'est pire qu'au Laos, où les chauffeurs épargnent davantage les personnes qui habitent dans les maisons à proximité de ces voies.
Toujours les mêmes arrêts approvisionnement (boisson, surtout) au cours de la journée. Bizarrement, je ne mange pas beaucoup au cours des étapes. En revanche, la température continue de grimper, pour maintenant flirter avec les 40° C, et je bois énormément (eau, coca et jus de canne à sucre revigorant). J'ai appris aujourd'hui que l'eau étant fortement déminéralisée, il est important de compenser par des aliments salés ou sucrés, ou même de la bière (eh oui, ça tombe bien). Et ce pour ne pas se déshydrater.




Le travail dans les campagnes ne bat pas son plein ; comme je l'ai déjà dit, la saison sêche n'est pas la plus propice au travail de la terre. Néanmoins, ici et là, des récoltes ont lieu.

Ramassage de maïs. Bien que gloutonne en eau, cette céréale se retrouve absolument partout.

Dans cette région, il y a une production importante de tabac.
Des travaux agricoles très peu mécanisés. Les tracteurs se comptent sur les doigts d'une main. L'un des seuls aperçus au Cambodge.

Les motoculteurs, eux, sont répandus.



Je redoute un grand traumatisme chez les enfants cambodgiens. Dès leur premiers pas, même avant ça, les parents ont à coeur, dès qu'ils voient un étranger passer, de les inciter à nous saluer d'un "hello" souriant, accompagné d'un geste de la main. Ce geste part d'un bon sentiment. Mais imaginez un instant, adopter cette attitude plusieurs fois par jour, car les touristes sont nombreux... J'ai parfois vu des parents réveiller leur progéniture pour le simple plaisir d'une brêve salutation. Quand ils trop petits, ils accompagnent le geste du bêbê. Ce rituel est fortement implanté. Je culpabilise parfois, car à la fin de la journée, je suis trop lasse pour répondre à tous les gamins qui me sollicitent de la sorte ! Assurément, je compte les bonjours par milliers.

Le bain, une sacro-sainte institution
Les transports locaux


Pont en bambou qui relie la ville de Kompong Cham à des villages situés sur une île, de l'autre côté du Mékong.
Pont sans bambou dans la même ville de Kompong Cham.

Des efforts ont été faits dans de nombreuses villes pour aménager les rives des fleuves et en faire des promenades. Les touristes en profitent autant que les locaux.

Ce cours de gym puis de danse a lieu tous les jours entre 5H et 6H30 puis le soir de 17H30 à 19H30. Une dame d'une soixantaine d'année qui assiste aux cours matin et soir m'y a invitée... J'ai tenu... 5 minutes !
De l'autre côté de la promenade, un espèce de no man's land, repaire de rats.

Balade sur une île jouxtant le Mékong. Une quarantaine de familles y habite. Ils vendent leurs légumes au marché local (courges, aubergines, tomates...). Ils cultivent aussi beaucoup de tabac. Nous avons partagé leur déjeûner, copieusement arrosé. Nous nous demandions si notre "capitaine" allait retrouver le chemin du retour. Nous avons même pu profiter d'un bain dans le Mékong, dont la température devait avoisiner les 32° C.


Pendant ce temps les femmes et les enfants travaillent. Préparation au sêchage des feuilles de tabac.
Finalement notre "capitaine" a repris la barre, le temps de poser pour une photo...

... car une petite sieste s'imposait !
Depuis un certain temps, je suis moins assidue au coucher de soleil. Je suis sûre que ça vous manquait aussi.
Si vous regardez très attentivement, peut-être verrez-vous des dauphins... En fait, je n'ai jamais réussi à un photographier un seul, pourtant ils étaient nombreux.
Une fois n'est pas coutume, je peux aussi photographier des levers de soleil.
Et d'ailleurs, je vous laisse car je dois me lever à 5H3O demain pour une étape de 150 kilomètres. Et pour prendre des photos...
Eh bien j'étais mauvaise langue lorsque je te disais hier que nous n'avions pas de nouvelles, en fait photos toujours aussi sympas, y compris au lever et coucher du soleil, c'est super de te suivre même si difficile d'ici car n'avons pas les cartes adequates. BISOUS et continues à nous émerveiller. Martine
RépondreSupprimerMerci pour ces photos qui montrent bien le Cambodge rural, ce qu'il est à 90%, je crois.
RépondreSupprimerEt pour ceux qui s'étonnent de voir des dauphins dans le Mélong (un fleuve, donc), il s'agit des dauphins d'Irrawaddi, une espèce rare dont l'existence est fortement menacée, et dont quelques spécimens vivent justement tout près de Kratié, dans la région ou tu es.
Continue à nous régaler de tes aventures, Angkor et Angkor !
Minh
bonjour, c'est Simon tu vas bien ?
RépondreSupprimerMoi j'ai repris l'école.
je suis en pleine forme!
je suis allé a Paris mais c'est moins joli que tes photos!
GROS BISOUS
Simon
Coucou Delphine,
RépondreSupprimerDe bien belles photos une fois de plus ! Tu as l'air en forme ! Une petite pensée de tout le site de République pour toi (on a remis l'adresse de ton blog dans le mail hebdomadaire !).
Je t'embrasse et continue à nous faire voyager par le texte ou en image.
Mathieu CR
bon, 2 choses :
RépondreSupprimer- c'est qui ce grand dadais à casquette que tu regardes langoureusement!?
- tu fumes!?!?!?
en attente d'explications rapides -c'est pas les milliers de kms qui vont t'exonérer de m'informer- je te biche
Cécile B
Coucou Delphine,
RépondreSupprimerEt oui tout à fait d'accord avec Cécile B, c'est qui ce valentin??? et la clope alors on craque....
Suis toujours aussi contente de te lire et de voir ces merveilleux paysages. Peut être le Vietnam pour moi en novembre, enfin.... toi tu seras où?
Je t'embrasse et te mail.
Eliane
bonjour delphine,
RépondreSupprimerj'imagine que tu dois maintenant être du côté de Ventiane.
Nous sommes bien rentrés (dimanche 13/03)
Nous te suivrons via ce blog rempli de superbes photos.
Profites bien
Stéphanie, sylvie et Lionel (les picards)
Salut Delphine, nous sommes les vélos couchés, Nathalie et michel. Ton blog est super bien fait et comme j'apprécie qu'il y ait du texte et que ce ssoit bien écrit, je suis comblée. Je n'ai pas encore tout lu, ça prendra du temps mais je compte bien ne pas lâcher le morceau ! Nous sommes arrivés à Vientiane,avec, en cours de route, quelques journées ma foi bien pluvieuses. Nous prenons un jour de repos complet avant de continuer vers le Nord. Bonne route à toi...
RépondreSupprimerSalut Delphine, comme promis je suis allée visiter ton blog, qui est rudement intéressant. Comme je suis une assidue de la lecture (et de l'écriture), pas d'embrouille avec la longueur des textes, je n'ai pas encore tout lu mais ne compte pas lâcher le morceau ! Nous sommes parvenus à Vientiane, avec, en cours de routes, quelques journées bien fraîches et pluvieuses, contre toute attente. Un jour de repos complet, visite, puis nous reprendrons la route vers le nord. Bon vent à toi, et à bientôt...
RépondreSupprimerNathalie et Michel, les vélos couchés de Pakse