samedi 3 septembre 2011

Si Kirghistan rime avec vent, progression rime avec lente

L'heure du départ a sonné ; après des préparatifs intensifs, me voilà en route pour le Kirghistan.



Ca rigole pas tous les jours.




Depuis Urumqi et Kashgar, j'ai déjà le sentiment d'avoir quitté la Chine, pour plonger en Asie centrale. Etape-clé de la route de la soie, cette province chinoise appartient au monde ouïgour, mais connait une « sinisation » marquée qui s'est accélérée ces dernières années. Les relations avec les Hans ne sont pas des plus pacifiques (euphémisme), et des émeutes sporadiques agitent l'ensemble de la province.



Kashgar est un point de rencontre essentiel. Sur le marché au bétail, le mouton règne en maître. Que ce soit dans les paysages ou dans nos assiettes, il restera présent tout au long de l'Asie centrale. Ras le bol des chachliks plus ou moins frais.



Bye, bye China, je quitte le territoire chinois à partir de Kashgar, en compagnie d'un couple de Français, Emilie et Benjamin (qui voyagent depuis 1 an et demi. Leur site est remarquablement tenu : http://a-tour-de-roues.fr/). Ensemble, nous rejoindrons Osh, au Kirghistan, non sans mal. Vent dans la tronche sera notre compagnon de route indéfectible ; la poisse.



La route-piste n'est pas des plus faciles (abuserai-je des euphémismes), un col à 3 200 m, mais surtout des conditions météo pas idylliques. De toute façon, un cyclo normalement constitué râle dès lors qu'il est sur sa selle. Et le plus souvent, il a toutes les bonnes raisons pour le faire : trop froid, trop chaud, trop pentu, trop plat, trop bitumeux, trop venteux, mal au ventre, au dos, aux fesses... La liste est longue ! Malgré tout, il poursuit sa route, plein d'enthousiasme pour le monde qui l'entoure, à la recherche de nouvelles aventures, prêt à relever d'autres défis.







D'aucuns nous avaient répété : "toujours tout droit, suivez la ligne droite". Conseil que nous avons d'abord scrupuleusement suivi.




Pour notre plus grand plaisir, notre nouvelle aire de jeux nous laissait une certaine latitude pour des expériences inédites.











Ceci ne nous a pas empêchés de connaître des moments de découragement, pour mieux repartir ensuite.









Sans compter que les journées ne s'arrêtent jamais tôt. Les travaux domestiques nous attendent de pied ferme dès que nous posons nos vélos.




Nos bivouacs se trouvent le plus souvent dans des endroits où la place ne manque pas.
Le vent daigne nous laisser tranquille, une fois la tente dressée. C'est plus amusant.






Nous pouvons ainsi repartir bon pied bon oeil le lendemain matin.



Et dans la bonne humeur



Les paysages traversés récompensent nos efforts





Eh oui, le Kirghistan est un peu montagneux.





Dans ces lieux quasiment vides de toute présence, nous rencontrons de temps en temps des nomades qui élisent domicile dans les yourtes pendant la courte période estivale, alors que leurs troupeaux paissent dans les immenses étendues herbeuses environnantes. Les cavaliers chevauchant fièrement leurs montures (comme nous, nos montures)viennent nous saluer.














Là, à ce moment précis, j'ai compris que la vie nomade n'était pas faite pour moi. Et j'ai décliné la demande en mariage, après mûre réflexion. Je n'ai aucun regret, de toute manière, je n'aime ni la vodka ni le koulmis (lait de jument fermenté). Sans ces deux éléments incontounables de la vie kirghize, impossible de vivre dans le pays.
En plus, je ne sais même pas monter à cheval. J'en ai eu la confirmation par la suite. Histoire à suivre dans le deuxième épisode de l'épopée kirghize.



Parfois, nous trouvons refuge à proximité des yourtes et nous installons pour la nuit.











Pas le temps de relire ce message, Internet fonctionne vraiment mal. La suite du Kirghistan viendra je ne sais pas quand.
Nous quittons demain l'Ouzbekistan pour traverser le Turkmenistan et aller en Iran. Depuis un bon moment je roule avec Marie et Guillaume, un couple de Franco-canadiens. Les voilà en plein effort.



Ciao

16 commentaires:

  1. MAGNIFIQUE Delphine ! Ces photos sont très très émouvantes et me laissent imaginer un petit peu tous les sentiments que tu dois ressentir pendant ce voyage : ravissement, épuisement, contentemen, rigolades, superbes paysages. Je suis sans voie et pense bien à toi. Suis fière et impressionnée. J'adore. Vivement la 2e partie du Kirghistan !
    Je t'embrasse
    Valérie

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  2. Bonjour Delphine.
    Les vacances sont finies,On est de retour à l'ime et on a vu tes photos.
    Charline et Gaetan

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  3. Quelle épopée ! Ces paysages sont d'une incroyable beauté, mais apparemment, ça se mérite...Moi qui plafonne à 30mn de Velib par jour, je dis chapeau !

    Bises et "bon vent", si j'ose dire
    Christine

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  4. Coucou Delphine

    Quel plaisir de découvrir les photos de ces contrées peu fréquentées et si sauvages.
    De beaux souvenirs en perspective j'imagine !
    Continues à nous faire voyager. Tu sais que c'est la rentrée pour nous !...

    A l'occasion on veut bien en savoir un peu plus sur les relations que vous pouvez avoir avec les locaux.

    Ravis de te savoir bien accompagnée. Ca aide bien à relativiser dans les côtes, face au vent, aux maux de fesses, aux chaleurs harrassantes...et aux montages de tentes après tout ça !

    A bientot de tes nouvelles.
    Bises

    Caroline et Xavier.

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  5. Coucou Delphine,
    Tout d'abord un JOYEUX ANNIVERSAIRE que tu fêteras dignement dans ces contrées éloignées (je sais c'est demain !!).
    Contente comme les autres que tu réalimentes ce blog, ce qui nous permet de faire une partie du voyage avec toi.
    Garde ton humour et ta vitalité en tout cas...
    Bises
    Eliane

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  6. BON ANNIVERSAIRE DELPHINE ! Où que tu sois, je pense bien à toi ! Valérie

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  7. Bon anniversaire Delphine,
    Tu deviens une pro de la photo. Toutes ces images me font voyager avec toi. Gros bisous
    Emilie

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  8. Ouh là là ... mais je suis en retard pour te souhaiter un très bon anniversaire !

    Honte à moi ... enfin, j'ai des excuses, parce-que ça devient d'un compliqué pour laisser des messages sur un blog : Il faut maintenant que les commentaires soient "validés". Et mes derniers propos n'ont visiblement pas été mis en ligne. Vive la liberté d'expression !

    Oh oui Fifine, continue à nous régaler avec tes belles photos. Et puis pour rejoindre les propos de tes amis Caroline et Xavier, parle-nous un peu de tes rencontres avec la population locale. Ce n'est pas tous les jours que l'on part vadrouiller au Turkménistan ou en Iran !

    J'espère enfin que la carte va arriver à bon port, et que tu pourras ainsi profiter pleinement des turpitudes du relief turque !

    Plein de bisous, et bon courage !

    Minh

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  9. Hello Delphine,
    Ton humour ravageur n'empêche pas que tu dois souvent en baver. C'est dur la vie de cyclo aventurière. En tout cas nous sommes ravis et rassurés quand nous recevons de tes nouvelles et tu nous gâtes avec tes photos.
    Tous les pays en "stan" nous laissent rêveurs et nous avouons que nous attendons avidement l'épisode iranien. Il paraît que c'est un si beau pays et un peuple accueillant.
    Dommage que tu ne sois plus en Chine car nous y serons tout le mois d'octobre. Continue bien ta route avec des rencontres variées. Nous te faisons de grosses bises.
    Monique et Alain

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  10. j'adôôôôre le Kirghistan!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Bises
    Cécile

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  11. Bonjour Delphien
    Merci pour tes photos elles sont belles. Est-ce que ça te plait ton voayge? Tu nous manques. On espere avoir de tes nouvelles. Bisous, ANgélique et Lucie (ime Beaulieu les Loches)

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  12. Bonjour
    On aime bien tes photos. Nous ça va bien, et toi comment vas-tu? C'est joli la montagne, la Chine et le Kirghistan. Quand vas tu arriver en France?
    Noémie et Magali (IME Beaulieu les Loches)

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  13. Coucou Delphine,
    Elles sont très jolies tes photos. Je te souhaite une bonne suite de voyage. Est-ce que tu vas bientôt dans un autre pays? Est-ce que tu viendras nous voir pour la fête de Noel?
    Bisous, tu nous manques
    Apoline (IME Beaulieu les Loches)

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  14. Coucou à Apoline, Noemie, Magali, Angélique et Lucie

    Je suis en ce moment en Turquie, dernier pays que je parcours à vélo. Arrivée à Istanbul dans un mois, j'irai ensuite faire un tour à Venise (en bateau) avant de reprendre un train pour la France : retour au pays après plus d'un an d'absence.
    J'aimerais terminer mon parcours par un petit tour de vélo sur le territoire français : de Lyon à Paris, par exemple. Quand avez-vous prévu de faire votre fête de Noël, car je pourrais vous rendre visite en passant si c'est autour du 10 ou 15 décembre. Mes dates ne sont pas encore déterminées. J'attends votre réponse.
    Bisous. Delphine

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  15. Coucou Delphine,
    Dommage tu ne pourras pas faire d'étape à Vitry aux Loges, j'ai déménagé le 1er Aout.
    Je pense bien à toi
    Biz Eliane

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  16. Bonjour Delphine,
    merci pour ce voyage par procuration, j ai adoré tes photos d' Asie centrale... Qui n a pas envie d' enfourcher un vélo en voyant ça?
    Bonne fin de voyage.
    Bises
    Sébastien

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Invitation eau voyage

Depuis que l'idée a germé, un temps certain s'est écoulé. Eh oui, déjà deux ans que le projet de départ ne me quitte pas. Enfin presque. Certes, il a pris le temps de revêtir toutes les formes possibles et imaginables. Pourtant, quand il a émergé de mon esprit embrouillé, je me suis imaginé que c'était l'idée du siècle. Que personne auparavant n'avait pu concevoir quelque chose d'approchant. Modeste que je suis…
Dès que je me suis penché sur la question pour préciser l'étincelle de départ, je me suis rendu compte qu'à peu près tout avait déjà été envisagé et accompli, le plus souvent, superbement. Alors, retour au point zéro? Point du tout.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'envie n'est pas seulement de voyager. Même si le voyage m'attire irrésistiblement, je désire le vivre différemment, et donc le construire aussi autrement. C'est ce que je m'efforce de réaliser depuis… quelque temps.