jeudi 6 janvier 2011

Happy New Year 2011





Au Vietnam, le Nouvel an est passé complètement inaperçu. Le leur (le Têt, nouvel an lunaire) aura lieu dans environ un mois (le 3 février), il dure trois jours, et c'est la fête la plus importante que connaisse le pays. C'est quasiment le seul moment de repos que s'accordent les commerçants, généralement ouverts 7jours sur 7.

Ceci n'est pas un fantôme, mais une crèche.



En revanche, ceci est bien un sapin de Noël.



Et là, nous avons des espèces différentes d'églises.






Fini les réjouissances de Noël et ses gâteries à répétition, j'ai repris la route pour traverser la partie centrale du Vietnam par l'intérieur (hauts plateaux) et éviter la route côtière trop dangereuse. Je me dirige donc vers le sud et le delta du Mékong.


Avant de retrouver du relief, je croise d'abord les paysans qui travaillent dur dans les rizières. Le travail dans les rizières est vraiment ingrat, les paysans ont les pieds dans l'eau, dans la boue (en ce moment) à longueur de journée.










Un peu plus loin, les rizières qui viennent d'être plantées commencent à pousser, le vert tendre prédomine alors largement.







Je ne cesse d'être surprise par la capacité de travail des Vietnamiens. Ils sont hyperactifs ; ce qui ne les empêche pas de garder le sourire.



Dans les pratiques observées, il n'est pas rare d'emmener son buffle en balade, notamment sur les chemins qui séparent les différentes parcelles.



Le type de paysage a progressivement changé pour gagner en relief et laisser place à des forêts (jungle). Plus grand monde n'est là pour me tenir compagnie, sinon mon fidèle Takaya, c'est préférable. Et les incontournables b.....S, toujours là, au moindre virage, pour me soutenir.












N'empêche que j'ai tout de même terminé cette étape surprise par la nuit, au milieu de nulle part, la brume commençait à m'envelopper quand je me suis décidée à faire du stop sur une route quasi déserte (voir ci-dessus). En fait, le premier véhicule s'est arrêté pour m'emmener au village le plus près, qui était à 25 kilomètres. Il m'aurait fallu plus de trois heures pour y accéder, ça grimpait bien et j'avais déjà parcouru 80 kilomètres. Le véhicule en question était une ambulance. Les ambulanciers ne parlaient pas anglais, mais ils ont compris que je cherchais un endroit où dormir.




Pour me combler, le soleil daigne faire son apparition plus régulièrement. Tous les ingrédients sont donc réunis pour que je passe de très bons moments à vélo.







Ces photos ne rendent pas compte des ravages commis à l'encontre de l'environnement. Sur les hauts plateaux verdoyants du Vietnam(à proximité du Laos, puis en redescendant, du Cambodge), les cultures du café (ci-dessous), de l'hévéa et du thé s'étendent sur de vastes espaces. Les forêts ont été largement déboisées pour accueillir ces plantations.








De ces hévéas, on exploite le latex, en entaillant l'arbre par des saignées.

Le long des chaussées, voilà ce que l'on trouve absolument partout. L'utilisation du plastique est absolument délirante. Dès lors que l'on achète quelque chose, on se retrouve avec un sac en plastique. Autrefois, on utilisait davantage les feuilles de bananier (par exemple) pour tout ce qui concernait la nourriture.



Les villes en elles-mêmes sont relativement propres ; les Vietnamiens ont l'obsession de la propreté et manient le balai à longueur de journée. Néanmoins, les solutions pour la gestion des déchets n'existent pas. Les poubelles, régulièrement collectées, sont donc ensuite déversées à l'extérieur de la ville ou dans les cours d'eau.




Malgré tout, il existe pas mal de lieux comme celui-ci où les personnes trient les déchets.







En passant devant une école, voilà une scène que j'ai pu filmer : les élèves étaient tous mobilisés pour balayer la cour de l'école et son entrée. Mesdames et messieurs les enseignants, une idée à développer!



J'ai enfin quitté le plateau pour arriver dans le delta du Mékong (dans le sud du Vietnam à proximité d'Ho-Chi-Minh, ex-Saigon) : vive le plat, qui, hélas, pour le cyclo, rime souvent avec platitude, monotonie, ennui... N'exagérons rien, j'apprécie de retrouver un terrain plus facile. Les kilomètres défilent sans que j'en aie conscience. En revanche la pollution, ici, est à son paroxysme. J'ai même dû opter pour le masque, mais j'ai encore du mal à respirer avec.
Ce n'est quand même pas ce qui me coupe l'appétit. Je vais même de ce pas aller manger, car si à 18 heures tu n'as pas mangé...

4 commentaires:

  1. C'est exotique le 1er janvier le 3 février !!!!
    Ici, au moins .... c'est fait !!!!
    Bon mollet 2011.
    Bises.
    Olivier.

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  2. Ce qui ressort de ton blog, ce sont les problèmes de l'environnement qui sont malheureusement universels. La rançon du progrès.
    A Pakse, au Laos, les rues sont parsemées de poubelles faites de pneus recyclés. Mais il y a tant de détritus ailleurs. Toutefois, l'air y est plus respirable qu'au Vietnam, du moins pour l'instant.
    Nous restons, comme d'habitude, dans l'attente du prochain épisode de ton aventure peu banale.Nous te faisons de grosses bises encourageantes.
    Monique et Alain.

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  3. Merci fifine pour ces magnifiques photos qui nous font voyager à tes côtés!
    Bon courage et gros bisous.
    Pierre P.

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  4. Bonjour Delphine,
    On a fait un article sur toi pour le journal de l'IME Beaulieu Les Loches. Merci pour ta carte du Viet Nam. Dans quel pays vas tu aller ensuite?
    Apoline Charline et Gaëtan

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Invitation eau voyage

Depuis que l'idée a germé, un temps certain s'est écoulé. Eh oui, déjà deux ans que le projet de départ ne me quitte pas. Enfin presque. Certes, il a pris le temps de revêtir toutes les formes possibles et imaginables. Pourtant, quand il a émergé de mon esprit embrouillé, je me suis imaginé que c'était l'idée du siècle. Que personne auparavant n'avait pu concevoir quelque chose d'approchant. Modeste que je suis…
Dès que je me suis penché sur la question pour préciser l'étincelle de départ, je me suis rendu compte qu'à peu près tout avait déjà été envisagé et accompli, le plus souvent, superbement. Alors, retour au point zéro? Point du tout.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'envie n'est pas seulement de voyager. Même si le voyage m'attire irrésistiblement, je désire le vivre différemment, et donc le construire aussi autrement. C'est ce que je m'efforce de réaliser depuis… quelque temps.