mardi 29 mars 2011

Panorama de la vie dans les campagnes, spécial anniversaire, papa





Je n'ai pas été très présente (sur le blog) en mars, alors que les anniversaires étaient nombreux. D'autant qu'ils concernaient des personnes qui me soutiennent activement sans lesquelles ma progression aurait été plus difficile: ma marraine (Martine) qui maintient le lien avec mes parents, et aussi Florence (présente à mes côtés par ses mails quasi hebdomadaires) et son petit bonhomme Jules, et Céline, qui joue à merveille son rôle de directrice de conscience à distance pour s'assurer que je ne perde pas les pédales... Une façon d'être avec moi, sans avoir à pédaler !

Je tenais pour l'anniversaire de mon père à dresser une esquisse de la vie rurale, prédominante dans les pays que j'ai traversés jusqu'alors : Thaïlande, Laos, Vietnam et Cambodge. Bien que des différences existent entre les différents pays, il existe aussi une continuité dans les façons de cultiver, notamment dans la culture du riz, omniprésente sur tous ces territoires. Elle imprime définitivement sa marque aux paysages que je traverse.


Petit bestiaire


Première bête étrange rencontrée dans une rizière en chaume. Heureusement que d'autres s'y montrent plus actives. Travailler les pieds dans l'eau n'a rien d'une sinécure.










Non seulement, les vaches (ou associées) sont fondamentales dans mon univers, depuis que je suis toute petite, mais en plus elles m'ont largement tenu compagnie le long des routes, pendant ces six premiers mois. Un échantillon de celles qui ont accompagné mon parcours (il s'agit surtout de zébus ou buffles).



En région montagneuse, les vaches escaladent les tas de foin, comme les poules qu'elles ne sont pas.







En forêt, elles jouent parfois les étonnées quand elles vous croisent au détour d'un arbre. Mais c'est juste un air qu'elles se donnent.






Quand certaines posent comme des modèles, d'autres (au Cambodge) ont plutôt l'âme voyageuse.






A cette période de l'année (notamment au Cambodge), elles ménagent leurs forces pour être au top de leur forme à la période de la mousson, où elles seront plus sollicitées dans les champs.







Leur vie peut être paisible (hors des périodes de pointe), à brouter, au mieux l'herbe des bas-côtés ; au pire, le contenu des sacs plastique, et il y a de quoi faire. On est loin des prairies que l'on trouve en France.




Et ce que les buffles adorent par-dessus de tout : se prélasser dans la boue des rizières. Ce serait bon pour leur teint. Certes, il leur arrive aussi d'y travailler dur.




En tant que force de travail de premier ordre, les paysans prennent soin de leur cheptel. En même temps que cet homme se rafraichissait, il en faisait de même avec ses bêtes.



A chacun son chemin.









En tout cas, il est rare qu'elles s'affolent. Quand elles se trouvent au milieu de la chaussée, il faut donc les laisser tranquillement traverser.





L'histoire des trois petits cochons se joue ici régulièrement. Même s'ils ne sont que deux.






Le cochon est présent partout. Il sert de poubelle, et se montre très efficace dans son rôle de nettoyeur-avaleur.




En dépit de son efficacité, il n'en finira pas moins ainsi.






Quelles que soient les dissensions au sein du groupe porcin, la nuit les rassemble.



Un peu de réconfort dans ce monde de brutes.



Mais le sort des cochons n'a rien d'unique dans la vie animale.




Un aperçu de la vie agricole locale. Et des paysages de rizières (à des stades divers, parfois inondées) et des travaux qu'elles engendrent (moisson, repiquage du riz, labourage...).























Pour changer du riz, un peu de maïs. Mon alimentation, elle, se constitue essentiellement de riz, et de nouilles (de riz). Mais je ne me lasse pas encore. Pas de pommes de terre depuis six mois. Voici un régime alimentaire qui ne serait pas du goût de certains.





La déclinaison de vert donne aux paysages une variété infinie. Mais vous vous lassez peut-être de toutes ces rizières.












Les paysages de montagnes ont "berçé" mes premiers mois à vélo.









Moissonneuse en Thaïlande.



Les tracteurs se répandent progressivement dans les campagnes.



Mais ce que l'on trouve le plus souvent, ce sont ces tracteurs-motoculteurs, adaptés à la micro-culture.



Mais le plus souvent, la moisson se fait encore à la main. La mécanisation ne pénètre que lentement dans les campagnes.








Il ne faut pas croire que les travaux agricoles soient réservés aux hommes ; les femmes participent activement, y compris aux tâches plus ardues comme le bêchage ou le labourage.













Un travail agricole qui prend souvent des allures de micro-jardinage.






L'eau des rivières est détournée pour alimenter les rizières.




Dans une bananeraie, au nord du Laos, négociations en cours. Les Chinois possèdent une grande partie de ces plantations pour lesquelles on recourt à une large déforestation.





Au Laos, qui a une couverture forestière importante, la déforestation progresse à grands pas, laissant derrière elle des paysages désolés.





La quasi totalité des produits récoltés (maïs, mais aussi café, piments, riz...) sont ensuite sêchés sur le bord des routes ou devant les maisons.

4 commentaires:

  1. Un petit coucou des Arcs,où nous pensons bien à toi.
    Les photos sont splendides,ns ns sommes arrêtés dans un cyber café, toujours aussi impatients de les voir.
    Ne t'inquiètes pas nous nous lassons pas du tout.
    Tu nous donnes beaucoup de bonheur au travers du blog.Bon courage.
    Sandrine et Pat

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  2. coucou,
    tu as beaucoup de chance c'est très beau.
    Il y a t'il beaucoup plus de vaches en France ou là-bas?
    clémentine cm2
    Étienne Dolet

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  3. Bonjour Delphine
    Comme je suis en arrêt depuis quelques mois déjà , c'est avec un grand plaisir que je vous suis à travers votre blog. Que de beaux paysages !Votre courage à toutes épreuves vous permet de réaliser votre rêve ! Vous voilà maintenant en Chine .Une cure de riz s'impose , je pense , est-il bon au moins ? J'attend avec impatience les prochaines photos.Bon courage pour la suite .A bientôt.
    Mme Gauthier ( maman d'Annabelle)

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Invitation eau voyage

Depuis que l'idée a germé, un temps certain s'est écoulé. Eh oui, déjà deux ans que le projet de départ ne me quitte pas. Enfin presque. Certes, il a pris le temps de revêtir toutes les formes possibles et imaginables. Pourtant, quand il a émergé de mon esprit embrouillé, je me suis imaginé que c'était l'idée du siècle. Que personne auparavant n'avait pu concevoir quelque chose d'approchant. Modeste que je suis…
Dès que je me suis penché sur la question pour préciser l'étincelle de départ, je me suis rendu compte qu'à peu près tout avait déjà été envisagé et accompli, le plus souvent, superbement. Alors, retour au point zéro? Point du tout.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'envie n'est pas seulement de voyager. Même si le voyage m'attire irrésistiblement, je désire le vivre différemment, et donc le construire aussi autrement. C'est ce que je m'efforce de réaliser depuis… quelque temps.