J'ai quitté le Laos il y a plus d'une semaine maintenant (le 30 novembre), mais j'y repasserai dans quelques mois pour visiter le sud, où je n'ai pas eu le temps d'aller. Du nord du Laos, il était plus simple de continuer sur le nord du Vietnam. Par ailleurs, je retrouve un ami au Vietnam, début décembre.
Le passage à la frontière s'est passé simplement; le plus difficile était d'y arriver. Le relief de montagne conjugué à des routes difficilement praticables, voire à des pistes, m'ont compliqué la tâche.
Halte restauration, les ananas étaient excellents.
Au début, le terrain était relativement facile. J'ai suivi ce cours d'eau pendant un moment.
En traversant de nombreux villages.
Certain(e)s travaillent au champ. Les femmes participent à tous les travaux agricoles : repiquage du riz ou labours.
Pendant que, souvent, les hommes (à gauche sur la photo) surveillent, observent, contemplent, conseillent, fument...
Entre sueur et poussière
Nombre d'entre eux sont envahis par la poussière dès qu'un véhicule le traverse. Et c'est fréquent. J'ignore où j'en suis de mon bilan carbone, mais ce que je respire comme particules polluantes de toutes sortes me dope probablement.
Dans cet environnement, même les fleurs font triste mine
Entre rire et méfiance
Les gamins sont toujours là pour me souhaiter la bienvenue. Certains se mettent à pleurer quand ils me croisent. Il est vrai que mon look peut parfois faire peur.
A partir de là, la situation a changé.
Il a d'abord fallu traverser quelques petits cours d'eau.
Heureusement, les enfants m'ont aidée à pousser Takaya (qui fait son petit poids).
Ensuite, je n'ai plus croisé grand monde. Sinon des personnes qui travaillent à la construction d'une route.
D'autres qui portent des charges incroyables. Adultes ou enfants. De toute façon, la mécanisation est quasiment inexistante au Laos.
Peu à peu (au Laos, le plat n'existe pas), ça grimpait. Et ça n'en finissait jamais de grimper, sans être toutefois pénible. Certes, les paysages sont grandioses. Avec la brume, on ne se rend pas forcément compte. De plus, je me suis habituée au dénivelé, je l'apprécie même quand il est régulier.
Parfois, un village se trouve sur mon chemin.
Et les enfants se retrouvent vite autour de mon vélo. Ce qui m'assure un succès considérable (hormis mon look), c'est le klaxon jaune (que vous apercevez sur les photos).
Au détour d'un virage, je tombe nez à nez (roue à roue) avec un Américain qui parcourt le monde depuis un certain temps.
Puis avec Julie et Arnaud, un couple de Français qui voyagent en tandem depuis plus d'un an.
Au Laos, pendant une semaine, je n'ai cessé de rencontrer des cyclos dans tous les sens (sauf dans le mien). En revanche, ça fait 10 jours que je ne croise plus aucun touriste.
Après une nuit dans une guest-house sordide, j'ai poursuivi mon chemin vers la frontière.
De bon matin, les femmes partent travailler pour la journée : ramasser du bois ou glaner ce qu'elles peuvent dans la jungle.
Et encore
Le chemin se fait de plus en plus escarpé.
Je suis à bout de force (j'exagère un peu pour les besoins de la narration ; toutefois, je suis quand même tombée, sans me faire mal, tant c'était raide et caillouteux), tout comme Takaya, qui a la béquille qui flanche. Admirez son côté penché.
Et là, enfin, ce n'est pas un mirage. Le bitume remplace la piste, me voici donc au Vietnam.
Quoique pas réellement. Il s'agit ici du poste frontière laotien. Il me faudra encore parcourir 5 kilomètres avant d'arriver au Vietnam. Là, j'y suis.
Vous remarquerez que cette frontière n'est pas la plus fréquentée. J'arrive au Vietnam à Dien Bien Phu (encore 30 kilomètres à franchir), tristement célèbre pour la France puisque qu'elle a été le théâtre d'une grande défaite en 1954 qui marquera le départ de la France d'Indochine. Si les troupes françaises ont été asphyxiées dans la cuvette de Dien Bien Phu, moi, j'ai retrouvé ma respiration dans la plaine de Dien Bien Phu. Même si ce fut long d'y arriver, je n'ai pas signé là une défaite. Pour me récompenser de tous ces efforts fournis, je m'autorise une banane (j'en suis à un régime de bananes par jour).
Sensibiliser à la question de l'eau à travers un voyage à vélo : Asie du sud-est-France (via l'Asie centrale - le Moyen Orient - le Maghreb). Durée 18 mois : septembre 2010 - mars 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Invitation eau voyage
Depuis que l'idée a germé, un temps certain s'est écoulé. Eh oui, déjà deux ans que le projet de départ ne me quitte pas. Enfin presque. Certes, il a pris le temps de revêtir toutes les formes possibles et imaginables. Pourtant, quand il a émergé de mon esprit embrouillé, je me suis imaginé que c'était l'idée du siècle. Que personne auparavant n'avait pu concevoir quelque chose d'approchant. Modeste que je suis…
Dès que je me suis penché sur la question pour préciser l'étincelle de départ, je me suis rendu compte qu'à peu près tout avait déjà été envisagé et accompli, le plus souvent, superbement. Alors, retour au point zéro? Point du tout.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'envie n'est pas seulement de voyager. Même si le voyage m'attire irrésistiblement, je désire le vivre différemment, et donc le construire aussi autrement. C'est ce que je m'efforce de réaliser depuis… quelque temps.
coucou Delf un rapide tour sur ce blog avant de partir travailler (à pied à cause du verglas). Je te fais plein de bises, Aude
RépondreSupprimerToujours d'aussi belles photos du périple, et les commentaires tout aussi intéressants qui nous donnent un bon aperçu du pays que tu traverses et de ton voyage, ces enfants magnifiques qui portent des charges aussi lourdes qu'eux!! les paysages montagneux du Laos et du Nord Vietnam etc... C'est un plaisir de te lire, profitons en toujours et encore.
RépondreSupprimerNous devons avouer que nous attendions de tes nouvelles. C'est vrai que c'est un plaisir de te lire, comme un roman d'aventure bien écrit et documenté. Nous n'avons plus besoin d'emprunter de livres à la bibliothèque. Et c'est bien la première fois que nous nous intéressons à un feuilleton. Après la poussière et les guesthouses sordides tu as pu enfin te laver dans la cuvette de Dien Bien Phu (c'est moi qui fatigue). Mais cest vraiment dur dur et heureusement que toi et Takaya êtes solides.
RépondreSupprimerContinue à nous étonner et à nous surprendre avec prudence. Nous te faisons de très grosses bises. Monique et Alain.
Coucou petite soeur,J'étais impatiente d'avoir de tes nouvelles.Ce parcours a du être très difficile,vu l'état des routes ou plutot des chemins.Heureusement le détour en vaut la chandelle.Les photos sont très belles.
RépondreSupprimerBon courage pour la suite.Gros bisous
Sandrine
coucou Delphine ,
RépondreSupprimerc'est Astrid de la classe d'Alexia.J'espère que tout va bien et que tu pédales bien.Nous ici,c'est super et on s'amuse bien !!!
Je te souhaite bon courage pour la suite et j'espère que tu vas bien t' amuser !
bisous
Astrid
Coucou Delphine
RépondreSupprimerc'est les cm2a d'Alexia .
Nous espérons que tout ce passe bien de ton côté .
Bon nous on va aller travailler en classe .
bonne continuation pour le reste !!!
bisous !
les cm2a
tout les photos sont trés belles
RépondreSupprimerBonjour Delphine est ce que le nouvel an approche en ASIE ou au VIETNAM.Et noël approche en ASIE ou pas.Bon courage à toi Julien cher ALEXIA bon au revoir et à bientôt.
RépondreSupprimer