samedi 29 janvier 2011

Sous le soleil cambodgien



Deux visions assez différentes du Cambodge. J'ai du mal à faire un choix photo cohérent.


Un passage frontière entre Vietnam et Cambodge (le 19 janvier) aisé. Comme en témoigne mon sourire béat (voire benêt). Depuis, ce même sourire s'est encore plus épanoui, car le Cambodge m'enthousiasme littéralement. Je serai bien incapable de dresser un palmarès entre les pays que j'ai traversés, et je n'en ai aucune intention.
Mais le Cambodge a, pour moi, tous les attraits : petit pays, terrain plat, soleil avec du vent, campagne où l'on peut faire plein de balades (à la différence du Vietnam où les villes sont trop nombreuses à mon goût), les personnes. Je me répète sans doute beaucoup à ce sujet, néanmoins, les Cambodiens sont vraiment adorables. Je ne voudrais pas passer pour une dame patronesse qui trouve tout le monde sympathique. En tout cas, ça fait du bien de se balader et de croiser des gens souriants et qui en toute simplicité vous saluent. Comme quoi les choses peuvent être assez simples. Vous aurez donc compris que je me sens très bien ici. C'est d'ailleurs aussi la raison pour laquelle je n'ai pas eu beaucoup de temps pour le blog.



Même si j'ai pu en douter un moment après avoir franchi la frontière, je ne m'étais quand même pas trompée de direction à ce point. Mon sens de l'orientation s'est plutôt affiné, et je me situe de plus en plus rapidement dans les villes.
Certes, le Cambodge fonctionne énormément avec le dollar : les prix sont le plus souvent affichés et donnés en dollar. Il reste toutefois possible d'utiliser la monnaie locale (le riel).




La rupture de terrain est flagrante. Terrain plat dans les deux cas, mais bitume au Vietnam contre piste (très correcte) poussièreuse au Cambodge. Le niveau de vie au Cambodge est sensiblement plus bas qu'au Vietnam. Même si les rizières n'étaient pas des plus vertes dans le delta du Mékong, la sécheresse n'était pas de mise. Au Cambodge, le riz est coupé. Il faudra attendre la mousson (en juin) pour voir les rizières retrouver leurs couleurs (vert tendre).








Nous sommes en ce moement en pleine saison sêche. Les maisons possèdent souvent un genre de citerne pour recueillir l'eau. La période de la mousson ne commence qu'en juin. Les mois d'avril (fête de l'eau) et mai sont les plus chauds. J'ose à peine imaginer. Car le soleil tape déjà fort en ce moment; heureusement, il y a du vent. Ce qui m'a d'ailleurs valu une étape difficile, alors que je la prévoyais sans difficulté majeure. En effet, c'était à peine 100 kilomètres, sur du plat. Eh bien, maintenant, je peux vous dire qu'avec le vent de face, c'était l'une des journées les plus longues que j'ai parcourues (ma moyenne était ridiculement basse). Je crois surtout que la préparation mentale est essentielle. Quand je suis prête à affronter un parcours accidenté, je sais ce que je vais rencontrer...



Les températures commencent à sérieusement grimper.






Après une étape d'à peine 50 kilomètres, je me suis arrêtée à Kep (tout à fait au sud du Cambodge), ville très agréable située au bord de la mer. Je ne me suis même pas baignée. J'ai profité pendant quelques jours d'une ambiance tranquille : la spécialité locale est le crabe, le farniente et les couchers de soleil








Quand j'ai quitté ce lieu paradisiaque, c'était pour aller à Kampot, à 30 kilomètres de là. Je visite plus que je ne fais de vélo. Ou disons que j'ai la possibilité de visiter les alentours par des balades à vélo ou à pied fort agréables. Le Cambodge risque d'être parcouru à ce rythme. Ce qui n'est pas non plus pour me déplaire.
La présence des Français est nette dans cette région. Les maisons coloniales subsistent, souvent dans des états dégradés. De nombreux Français s'installent aussi par ici (notamment à Kep). Contrairement au Vietnam, ici, je rencontre beaucoup de touristes.










Une visite à Bokor, endroit étrange construit par les Français, au XIXe siècle, comme lieu de villégiature. La station située à plus de 1 000 m se trouve au milieu d'un parc national. Son ciel constellé de nuages est un délice pour les photos.














Peu de buffle ici, mais des zébus.




Mes balades en vélo sont ponctuées de fréquentes pauses photos. Tout m'enthousiasme : payasges, gens, vaches, moines, mosquées, pagodes... La campagne me plait bien, mais en photo c'est peut-être lassant. Tant pis pour vous.





















Je me suis enfin décidée à quitter la campagne pour affronter la capitale : Phnom Penh. Au final, cela n'a pas été aussi terrible que ce que j'imaginais. Et j'ai vraiment apprécie la ville où je suis restée quelques jours.



J'ai parcouru les 200 kms en 2 jours avec un vent de face qui m'a rendu la tache difficile.
Les règles de circulation changent à chaque pays traversé. Elles sont souvent tacites et nous surprennent, nous, Occidentaux. Cependant, j'arrive à peu près à les intègrer au fur et à mesure. Ca devient presque ludique. En ville, on ne s'arrête pas nécessairement (la subtilité est là) au feu rouge et il est conseillé de "couper le fromage", si vous voyez ce que je veux dire. A savoir, couper la route des personnes qui arrivent de face quand on souhaite tourner. L'objectif est de ne pas s'arrêter même aux croisements, mais de rouler doucement. Ne pas hésiter et surtout ne pas changer brutalement de rythme. En conséquence, il est toujours possible d'éviter le contact. Au pire, on se frôle. Ces règles fonctionnent correctement tant que l'on est sur deux roues. C'est plus compliqué avec les voitures, surtout quand il y en a de plus en plus.





Je suis impressionnée par le parc automobile au Cambodge (on sent la spécialiste des voitures qui s'exprime) : il y a plus de 4x4 rutilants que dans tous les pays que j'ai vus jusqu'alors (pourtant plus prospères). D'autant que le pays n'est pas très montagneux, et Phnom Penh, encore moins. A la saison des pluies, certaines régions (dans l'est du pays) sont certes moins accessibles, mais je ne suis pas persuadée que ce soit la raison de leur multiplication dans la capitale.
Un certain nombre d'entre eux sont le fruit de la corruption, qui a l'air de mieux se porter ici que nulle part ailleurs. Surtout, elle ne se cache pas tellement. Le reste de ces 4x4 est utilisé par les ONG diverses et variées, qui sont nombreuses sur le terrain.

Tous conduisent comme des fous à travers tout le pays et se moquent complètement d'être sur des pistes ou sur des routes bitumées. Au Vietnam, les voitures ralentissaient au moins quand ils traversaient les villages. Ce ne sont que mes impressions de cycliste qui apprécie moyennement d'avaler de la poussière.

En revanche, le point commun entre ces deux pays, toujours selon mon point de vue de touriste occidentale : les conducteurs de berlines ne savent pas conduire, contrairement aux chauffeurs de bus ou de camions. L'explication pourrait être que les permis de conduire s'achètent le plus souvent ; ce qui me semble plausible.

Autre particularité du Cambodge (vraie pour le Vietnam mais dans une moindre proportion) : une forte présence policière sur les routes. Derrière chaque palmier, j'ai l'impression qu'il y a un policier. Vraisemblablement, ils arrêtent beaucoup et arrondissent leur fin de mois de cette façon. Comme beaucoup de fonctionnaires (ce qui est vrai aussi des enseignants qui ponctionnent leurs élèves), ils sont mal payés, et peuvent ainsi augmenter leur salaire.
Jusqu'à présent, le plus fréquemment, ils me saluaient, eux aussi. J'ai même réussi à échapper à l'un d'entre eux à Phnom Penh. On m'avait prévenue : il est préférable de ne pas s'arrêter, car ils trouvent toujours une bonne raison pour te prendre quelques dollars. J'ai donc suivi la règle. Il me semblait toutefois suffisamment peu motivé pour que je puisse lui échapper. Je n'ai pas pris de risques inconsidérés.

A Phnom Penh, une promenade agréable (refaite à neuf ces dernières années), dans le centre de la ville, au bord du Tonlé Sap (affluent essentiel du Mékong).
Beaucoup de touristes y trouvent refuge, mais les habitants de Phnom Penh l'ont aussi adoptée pour leurs activités sportives.







La visite de Phnom Penh s'est faite entre palais royal, pagodes (pas énormément) et marché. Etant donné mes prolèmes de connection, vous n'aurez pas droit aux photos aujourd'hui. Je remets la visite à plus tard. De toute façon, il y a suffisamment matière pour cette fois.
Après une demi-heure d'attente, les deux seules photos que vous aurez le loisir d'apprécier.





Il n'y a pas beaucoup du monde sur ces photos, je rééquilibrerai la prochaine fois.

vendredi 21 janvier 2011

Dites-le avec des fleurs

Bon anniversaire, maman

Pour l'occasion, j'ai pensé à une page différente : spécial pot pourri fleuri entre Thaïlande, Laos, Vietnam.













Cela fait un moment que je n'ai rien mis en ligne sur le blog, mais depuis mon entrée au Cambodge (il y a plus d'une semaine), je n'arrivais pas à me connecter. Je suis arrivée le 26 janvier à Phnom Penh où j'arrive à obtenir la connection. J'en profite pour souhaiter un bon anniversaire à ma maman. Je réactuliserai prochainement vasieavelo avec des images du Cambodge.

Très présentes dans l'environnement, les fleurs font partie des offrandes qui sont faites dans les temples bouddhistes.




Des magasins situés autour des pagodes vendent les guirlandes fleuries qui sont préparées avec soin. L'encens et les fruits sont également fréquemment offerts aux dieux. Ou encore de l'argent.



Bouddha en statue est décoré ou entouré de fleurs.
















Les sites peuvent être situés au coeur de la nature. Au milieu d'arbres dont certains sont tout autant vénérés, notamment le banian (sous lequel Bouddha a trouvé l'illumination).



Les bougainvillés (je crois) sont légion.



Quelques images de frangipanier, arbre que j'adore. Vous y avez déjà eu droit, mais quand on aime... La fleur sent très bon bien qu'elle soit toxique. Je me contente de la sentir.





La nature verdoyante est ponctuée de taches de couleurs bien que ce ne soit pas la saison la plus fleurie. Pendant la mousson, le vert devient plus soutenu et, surtout, des fleurs surgissent alors de partout. Dommage que ma connaissance en la matière se réduise à pas grand chose. Je me contenterai de vous montrer les photos sans plus d'explications.




Le lotus reste l'une des fleurs les plus appréciées comme don à Bouddha.




Les canards, nombreux dans le delta du Mékong, l'apprécient beaucoup aussi.






Dans les pagodes, de multiples recoins sont soigneusement préparés : statues, parterres... y trouvent place.






Les maisons particulières sont aussi fréquemment fleuries, surtout en Thaïlande et au Vietnam, où les pays sont plus prospères. Les pépinières sont d'ailleurs nombreuses. Au Vietnam, une attention particulière est apportée au bonsaï.



Rencontres spéciales : lors d'une randonnée sous la pluie en Thaïlande (autour de Chang Mai).



Sur les bords du Mékong, dans le nord de la Thaïlande, à la frontière du Laos.



Au nord du Laos, au cours d'une balade à vélo : il y en a certes eu quelques-unes !





Même les vélos sont aménagés pour servir de support aux plantes. Je n'ai pas encore songé à utiliser Takaya pour cet usage. Il va bien même si sa selle ne tend pas à s'assouplir suffisamment pour mon confort personnel. Comprenne qui pourra.




Comme vous avez pu le constater je ne suis pas très documentée en matière de fleurs, plantes et compagnie. Vous excuserez ma méconnaissance : l'intention était ailleurs, vous l'aurez bien compris...
A bientôt pour d'autres épisodes en lien avec le Cambodge.

Invitation eau voyage

Depuis que l'idée a germé, un temps certain s'est écoulé. Eh oui, déjà deux ans que le projet de départ ne me quitte pas. Enfin presque. Certes, il a pris le temps de revêtir toutes les formes possibles et imaginables. Pourtant, quand il a émergé de mon esprit embrouillé, je me suis imaginé que c'était l'idée du siècle. Que personne auparavant n'avait pu concevoir quelque chose d'approchant. Modeste que je suis…
Dès que je me suis penché sur la question pour préciser l'étincelle de départ, je me suis rendu compte qu'à peu près tout avait déjà été envisagé et accompli, le plus souvent, superbement. Alors, retour au point zéro? Point du tout.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'envie n'est pas seulement de voyager. Même si le voyage m'attire irrésistiblement, je désire le vivre différemment, et donc le construire aussi autrement. C'est ce que je m'efforce de réaliser depuis… quelque temps.