mardi 5 octobre 2010

Découverte de Bangkok, la ville tentaculaire

Après une arrivée sans encombre à Bangkok, j'ai pu retrouver mon vélo rutilant que je vais momentanément baptisé « takaya » (transcription libre de vélo en thaï). J'apprends des rudiments de la langue thaïlandaise, mais mes progrès sont extrêmement lents et laborieux... en dépit de mes efforts pour apprendre. Je révise souvent, et j'oublie aussi vite.
Ma première nuit (très longue, après une nuit blanche dans l'avion) m'a permis de retrouver la forme. Pour mon deuxième jour, je décide de me plonger dans le rythme trépidant de Bangkok. Je suis accueillie super gentiment par une famille qui reste dans la banlieue de Bangkok ; pour aller dans le centre urbain j'emprunte donc taxi, « city train » et métro, rien que ça.
Bien que ce ne soit pas la première fois que je mets les pieds à Bangkok, c'est tout comme, je découvre donc la ville, mais sans le vélo. Pour le meilleur et pour le pire : visite ratée à l'ambassade de France qui n'ouvre que le matin : rien de bien grave cependant, c'était davantage une visite de courtoisie.
La circulation dans la capitale thaïlandaise est cauchemardesque, j'ose à peine imaginer ce que ça pourrait donner à vélo. Paris pourrait presque paraître tranquille en termes d'embouteillage. Et je n'ai aperçu quasiment aucun vélo en une après-midi de marche. J'avais oublié un détail avec la conduite de type anglaise : je me familiarise avec cette particularité en tant que piéton pour l'instant. De toute façon avant de traverser, toute dyslexique que je suis, j'ai tendance à regarder frénétiquement à droite, à gauche, puis à droite, puis à... En revanche, contrairement à de nombreuses grandes villes asiatiques, il est tout de même possible de déambuler dans la ville. Ce que je fais, armée de ma boussole. Le résultat n'est pas si mal pour une débutante. L'autosatisfaction peut avoir du bon en certains cas !
Quelques photos permettront de vous rendre compte que c'est loin d'être toujours paisible. J'ai passé un petit moment dans un parc appelé Lumphini (au coeur de la ville) plutôt déserté en journée. Seuls quelques joggeurs, haltérophiles et personnes pratiquant leur gymnastique quotidienne s'y trouvent. L'endroit reste très calme. Ce qui est loin d'être négligeable.
Côté météo, j'affronte la fin (on ne sait jamais trop quel est son terme) de la mousson. Je ne connaissais pas non plus. C'est-à-dire que le taux d'humidité dans l'air est à son maximal (enfin, pour moi). Donc à ne rien faire, on transpire. La température se situe autour de 30° C. Autant dire que j'apprécie les douches, façon de parler, puisque c'est plutôt le baquet pour l'instant. Je deviens économe en eau, mais aussi très dépendante. Ce dont je me doutais par ailleurs.
Autre aspect de la mousson que j'ignorais, il a tendance à pleuvoir soit par averses, courtes et violentes (alors, les rues sont très vite inondées car les égouts ne suffisent pas à absorber le trop-plein), soit doucement mais tout au long de la journée (ce qui fut le cas aujourd'hui). Hier, nous avions le parapluie pour nous protéger du soleil ; aujourd'hui, il nous protégeait de la pluie. Proverbe thaïlandais de Delphine : le parapluie trouve toujours sa raison d'être en Thaïlande. Je verrai si ce fameux proverbe s'applique à d'autres contrées.
Je vous passe les désagréments intestinaux. Ce que je peux vous dire en revanche, c'est que les toilettes (et même rutilantes) ne manquent pas dans la capitale. Histoire à suivre.
J'envisage donc de rester quelques jours sur Bangkok avant de trouver le moyen le plus sûr de quitter cette ville tentaculaire pour me rendre vers le nord. La première étape serait la ville d'Ayuthaya.
Suite au prochain épisode. Les photos suivent. Comme diraient certain(e)s, a chacun son rythme.

5 commentaires:

  1. salut delphine
    depuis 3 jours, je guette l'arrivée de ton premier billet, et me voila le premier à te mettre un commentaire !
    apparemment ton arrivée se passe en douceur et tu sembles ne pas perdre le nord... bravo.
    juste une petite correction sur la transpiration.
    tu transpires de la même manière à paris ou a bangkok quand il fait 30 degré. ce qui te donne cette impression, c'est le taux d'humidité qui permet à cette transpiration de s'évaporer ou non. quand tu marches pendant des jours dans le désert, tu as l'impression de ne jamais transpirer, et pourtant tu te déshydrates beaucoup, la faute à une hygrométrie proche du 0, contrairement à bangkok...
    vite des photos, et prends systématiquement des portraits de tes hôtes et de tes rencontres.
    biz, gérard.

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  2. Bien arrivée apparemment.
    Je suis contente de te lire, et ne manquerais pas de te suivre via ton blog.

    Bon voyage ! ;)
    Lily

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  3. Sawat dee krap

    10 baths ! 10 baths !
    It's same same ...

    Ah les rudiments du Thaï ... mais ... tu sais que tu en as pour un moment, même pour les rudiments !
    :-)

    Le parc Lumphini est effectivement un endroit de rêve, loin du vacarme de la ville. Pas loin de la sortie principale, proche de la station de métro, il y a un café branchouille qui sert des excellents smoothies ... laisse-toi tenter, c'est un vrai régal !

    Bises, et pense à t'essorer de temps en temps

    Philippe

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  4. Hello Delphine!
    Pluie pour pluie, celle à 30° est plus chaude que la notre!
    Merci pour tes précisions pratiques, je te propose de nous faire un état des lieux photographiques des latrines internationales, qui permettra d'enchanter ta quête incessante de ces lieux d'aisance.
    Merci pour ces nouvelles qui nous font voyager avec toi.
    A bientôt
    Bises
    Cécile B

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  5. Hé, Cécile B (2010) : Elle existe, cette expo, même que ça s'appelle "Chiotissime", et c'est en ce moment à Paris. Mais faut se dépêcher, ça finit le 20 Octobre !

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Invitation eau voyage

Depuis que l'idée a germé, un temps certain s'est écoulé. Eh oui, déjà deux ans que le projet de départ ne me quitte pas. Enfin presque. Certes, il a pris le temps de revêtir toutes les formes possibles et imaginables. Pourtant, quand il a émergé de mon esprit embrouillé, je me suis imaginé que c'était l'idée du siècle. Que personne auparavant n'avait pu concevoir quelque chose d'approchant. Modeste que je suis…
Dès que je me suis penché sur la question pour préciser l'étincelle de départ, je me suis rendu compte qu'à peu près tout avait déjà été envisagé et accompli, le plus souvent, superbement. Alors, retour au point zéro? Point du tout.
L'objectif n'est pas de concevoir l'exploit, mais de mettre en place un voyage sur le long cours qui remplissait plusieurs fonctions. Dans ce tohu-bohu d'envies multiples, l'idée prévalait d'en restituer du contenu. Voyageant seule, ma façon de partager est d'associer les autres.
L'envie n'est pas seulement de voyager. Même si le voyage m'attire irrésistiblement, je désire le vivre différemment, et donc le construire aussi autrement. C'est ce que je m'efforce de réaliser depuis… quelque temps.