Miam, c'est délicieux, ces insectes

En remontant vers le nord, je découvre un autre type de paysage. J'ai quitté la plaine centrale qui était très plate (aucun relief; ce qui était appréciable à vélo) où l'on cultive du riz partout (culture principale) pour découvrir un paysage de montagne où la forêt tropicale domine. Certes, on trouve encore des rizières (parfois en terrasses), mais les paysages sont moins uniformes. La végétation y est dense et luxuriante.

En fait, j'arrive à la fin de la mousson, mais les averses sont encore nombreuses, sans durer très longtemps. Dès que je bois, je transpire quasiment instantanément et perd aussi vite toute l'eau que j'ai bue.

Hier soir, la soirée a été très spéciale. J'ai été invitée par des ouvriers qui travaillent sur un chantier à côté de l'endroit où je restais : ils voulaient rencontrer et parler avec l'étrangère qui fait du vélo. Certains d'entre eux m'avaient croisée dans la journée et voulaient en savoir plus. Pour fêter l'événement, ils m'ont offert de la bière (les Thaïlandais boivent beaucoup de whisky thaï; j'ai réussi à l'éviter) et sont allés ramasser à la nuit tombante (spécialement pour moi) des insectes (dans le genre cigales, mais je ne sais pas exatement) qu'ils ont cuisinés en direct. Voici le résultat, en dépit de mon air dégoûté, ça n'est pas mauvais et j'ai même tout mangé.



J'ai quitté Sukhothai hier (le 12 octobre). Ma troisième étape à vélo a été longue : 99,3 km au compteur pour être précise. J'ai bien pensé tourner pendant 700 mètres pour franchir la barre des 100 km, mais non, j'étais trop fatiguée. J'ai élu domicile dans un endroit complètement paumé, que j'ai d'ailleurs eu du mal à trouver. En fait, la guesthouse se trouvait dans une clairière au beau milieu de la forêt tropicale et à proximité d'un fleuve appelé « Yom River » dont je vous livre quelques photos.